Le Festigraff (le Festival International de Graffiti en Afrique et au Sénégal), a débuté le 13 Avril dernier pour se terminer ce dimanche (22 Avril). Ce festival, devenu un évènement incontournable dans le milieu de la culture urbaine et du graffiti, est initiée par Docta, l'un des précurseurs de ce mouvement artistique aussi bien au Sénégal et en Afrique, et de par sa structure nommée Doxandem Squad. Pour sa troisième édition, le thème de cette année est "Benen Guiss: une nouvelle vision". Le vernissage du Festigraff s'est déroulé à la Galerie Le Manège de l'Institut Français de Dakar avec différents artistes, revêtant la combinaison du graffeur(se) (et oui, même si elles ne sont pas nombreuses, une poignée de femmes s'y mettent aussi, et c'est trop bien, comme Zeinixx du Sénégal...), en passant par celui du slammeur(se) ou même les deux à la fois!...

Les artistes participants à l'évènement de cette année viennent pratiquement de tous les continents. Des Amériques (Dalata et Keto du Brésil, Refa One des Etats-Unis, Killa EF du Canada...), d'Afrique (Oscar de la guinée Equatoriale, Breeze de l'Afrique du Sud, Divassa et Betty du Gabon, SK ONE de la Tunisie, ainsi que les graffeurs(ses) du Sénégal, tels Mad Zoo, Zeinixx, Diablos, Mow 504, Grafixx, Krafts, Fada, Kromagnon Graff, Guiso, El Mèmf, Mat'art, El Willfrid, Laye Design, 2mgraff, Triga, Docta, SaiSai, Willy, Elso, Juan, B-key; pour le slam il y a entre autres Zeinixx, Simon, Matador, Minus, Sall Garry, Ceptik, Awadi, Mf Tee, Gabir, Farry...). D'Asie également ils viennent participer au Festigraff comme Suiko du Japon, et d'Europe (Ben, Holow et Da Cruz de la France), Erst de l'Allemagne, Setik de la Hollande et Klemso de la Belgique. Malheureusement, en raison de la situation actuelle de leur pays, les artistes maliens qui devaient y participer n'ont pas pu venir.

  

  

Quelques minutes avant le début du vernissage à la Galerie Le Manège, Docta nous demande de nous rapprocher, afin qu'il puisse nous parler de la teneur exacte de l'évènement, du point de vue du programme (expos, performances slam/graff, des films sur la culture urbaine, comme celui de Didier Awadi par exemple, du marché streetwear, des conférences, etc.) mais surtout par rapport à ce qu'il peut représenter sur le plan culturel aussi bien dans notre pays, notre continent et dans le reste du monde. En effet, ce genre d'évènement et d'initiative artistique et culturelle revêt une importance capitale pour le développement de la culture urbaine au Sénégal et en Afrique. 

 Après le discours de bienvenue de Docta et de Delphine Calmettes (responsable de la Galerie Le Manège de l'Institut Français de Dakar), la salle de l'exposition nous est ouverte. Incroyable!... Les oeuvres se succèdent et se départissent les unes des autres de par leur originalité propre, de par leur couleurs, mais surtout de par la ou les signification(s) que chacune porte naturellement en elle, par rapport à la sensibilité de leur auteur.

 

Je prends donc les photos et vidéos nécessaires à la bonne marche de la réalisation de ce reportage, lorsque survient l'impensable: je n'arrive plus à paramétrer l'appareil, tellement cela s'avère complexe, malgré les conseils avisés de mes amis en la matière. Le comble pour une infographe! Lol, pas de panique, j'avais prévu un plan B, à savoir mon téléphone portable... et mes amis! Ouf.

Regardant autour de moi, je constate que la salle d'expo où nous nous trouvons, auparavant tumultueuse (pleine d'agitation), se vide d'un quart de ses occupants au compte-goutte, le temps pour eux de humer l'air du soir qui vient de tomber dans les jardins de la Galerie ou tout simplement manger des apéritifs en discutant avec des connaissances et des amis.

Je continue donc ma visite en compagnie de certains de mes amis sur place ou seule à certains moments, et c'est là que j'aperçois Kromagnon Graff. Certains amateurs d'art lui posent des questions sur son oeuvre, et je le laisse donc terminer ses explications en attendant patiemment mon tour. Mes efforts sont récompensés, car avec sa gentillesse coutumière, il m'accorde une interview audio où il nous explique (en wolof) son travail.

  

  

  

 

 

 

  

 

 

  

  

  

 

 

  

  

  

  

   

 

 

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